Le Visa Idéologique W : Bienvenue au Wokistan

L’heure est venue d’inventer un nouveau passeport, pas un bout de papier bureaucratique quelconque, mais un visa idéologique bien trempé, estampillé des valeurs d’un Occident hyper-progressiste, radical, post-moderne à l’excès. Ce visa, on l’appellera le Visa W. Il est destiné à tous ceux qui, depuis la Russie, la Chine, l’Iran, ou l’Afghanistan, veulent faire partie du grand cirque occidental. Mais attention, l’entrée ne sera accordée que sous conditions : il faudra jurer fidélité aux dogmes du Wokistan, cette utopie idéologique où les valeurs traditionnelles sont piétinées pour mieux ériger les nouvelles idoles de l’égalitarisme délirant, du relativisme moral et du féminisme absolu.

En réponse directe au visa idéologique russe – destiné à ceux qui défendent la famille, la religion et les valeurs conservatrices – le Wokistan propose son pendant extrême : un sésame pour quiconque accepte de se prosterner devant les nouvelles divinités de l’Occident décadent. Ici, le progressisme est roi, la provocation est une norme, et la logique est un vestige du passé. Voici donc les dix commandements pour obtenir ce visa idéologique W, version hard, sans vaseline.

1. Le bikini obligatoire pour tous

Première règle : si tu veux fouler le sol du Wokistan, prépare ton corps à l’exposition. Finis les longues tuniques, les voiles, les robes jusqu’aux chevilles. Ici, le bikini est obligatoire, pour tout le monde. Hommes, femmes, trans, non-binaires, intersexes ou non genrés, aucune différence. Le tissu, c’est pour les ringards. En Wokistan, la peau se montre. Point final.

Et si t’es choqué, retourne dans ton désert mental. Ici, le corps est roi, l’exposition est une liberté, et la pudeur une infraction morale.

2. Sein nu pour les femmes, égalité totale

Parce que l’égalité ne doit pas s’arrêter au droit de vote ou au partage des tâches ménagères, on va plus loin : montrer ses seins est un droit fondamental pour les femmes, au même titre que les hommes montrent leurs pectoraux sans se faire arrêter. Injustice réparée. Le torse nu devient l’uniforme unisexe de la liberté en Wokistan.

Les Femen, les activistes seins nus, les rebelles des rues, toutes celles qu’on a foutues au goulag ou tabassées par la police morale de certains pays, seront accueillies à bras ouverts. Avec un visa idéologique tamponné, validé, célébré.

3. L’État élève les enfants

Dans ce paradis woke, les familles ne sont plus les éducateurs naturels des enfants. Trop de biais culturels, trop d’idéologies arriérées. Les nourrissons seront immédiatement retirés aux parents pour être confiés à des éducateurs professionnels – nourrices de tous genres : masculins, féminins, non-binaires, asexués, bigenrés, liquides ou mutants. Ce qui compte, c’est le diplôme. Pas les instincts parentaux.

Le rôle de la famille ? Travailler, produire, consommer. L’enfant, lui, est un produit de l’État. Le visa idéologique le garantit.

4. La teinture bleue recommandée

Petite touche esthétique : le bleu devient la couleur de l’harmonie sociale. Pas obligatoire, mais fortement recommandée. Si tu veux vraiment bien t’intégrer, teins-toi les cheveux. En bleu ciel, bleu roi, bleu punk, fais ton choix. Le look est un engagement politique en Wokistan.

5. Religieuses voilées mais sans dessous

Faut pas croire qu’on est contre les religions, hein. Les femmes peuvent porter hijab, niqab, burka ou burqini où elles veulent. Même dans les mairies, les écoles, les commissariats. Mais – et c’est une règle d’or – aucun sous-vêtement ne sera toléré dessous. Oui, tu as bien lu.

Le Wokistan veut bien accepter le religieux, mais il le retourne comme une chaussette. Le voile ? Oui. Le string ? Non. La police des mœurs veillera à ce que cette règle soit respectée au millimètre.

6. Le mariage pour tous, absolument tous

Dans ce pays sans frontières morales, le mariage est ouvert à tout ce qui existe et existera : hommes, femmes, trans, intergenres, intelligences artificielles, extraterrestres, hybrides, animaux, objets. Ton robot de cuisine t’a touché l’âme ? Maries-le. Tu ressens une connexion cosmique avec ton cactus ? Tu peux l’épouser.

Le visa idéologique W garantit que personne ne pourra jamais te juger pour ça. C’est ça, l’amour version Wokistan. Universel, illimité, sans frontière biologique.

7. Qui paye exige

Autre règle centrale du contrat social : quand quelqu’un paie pour un rendez-vous amoureux, il peut exiger un retour. Pas de retour ? Il y aura remboursement. Refus de rembourser ? C’est la prison pour fraude. Fini les « dates » où tu profites d’un dîner gratuit sans donner suite. En Wokistan, le consentement s’achète au prix du menu.

Pas d’hypocrisie, pas de demi-mesure. Si tu veux l’égalité, assume la logique transactionnelle jusqu’au bout.

8. Le physique comme critère de sélection

L’idéologie woke ne s’oppose pas au physique – au contraire, il devient un critère officiel pour obtenir le visa idéologique. Les belles femmes russes, les trans persécutés, les Femen au torse tatoué : bienvenues ! Vous aurez même droit à des postes d’institutrice dans les écoles.

Par contre, les vieilles, les moches, les pachydermes russes, les facochères aux dents jaunes ? Non merci. Vous ne représentez pas les nouvelles valeurs de beauté du Wokistan. Votre physique est une insulte au progrès. Vous resterez là où vous êtes.

9. Féminisme radical accepté (et encouragé)

Le féminisme version Wokistan, c’est pas juste la parité. C’est l’inversion totale des rôles. Les femmes y ont plus de droits que les hommes. C’est une justice réparatrice, une compensation pour des siècles d’oppression.

Exploiter des hommes, les humilier, les dominer sexuellement, psychologiquement, économiquement ? C’est autorisé, légitimé, institutionnalisé. Le Wokistan est un sanctuaire pour le féminisme violent, sans filtre, sans merci.

10. Tu veux venir ? Remplis le formulaire

Si tu lis tout ça depuis ton trou quelque part en Asie centrale, dans une dictature théocratique ou dans un pays encore en 2024 avec des « valeurs familiales », et que tu trouves ce programme alléchant, fais ta demande de visa idéologique. On t’attend. C’est simple : valide les dix points, monte un dossier, et prouve que tu veux devenir un citoyen modèle du Wokistan.

Mais ne crois pas que c’est juste une blague. Ce visa idéologique n’est pas plus absurde que les politiques migratoires actuelles. On a bien vu la Russie lancer son propre visa pour les ultra-traditionalistes. Pourquoi l’Occident ne ferait-il pas de même pour ses propres fidèles idéologiques ?

État des lieux : l’idéologie avant la nation

Aujourd’hui, les frontières ne sont plus des lignes sur une carte. Elles sont mentales. On n’accueille plus les gens sur la base de leur passeport, mais sur la base de leurs croyances. Ce qu’on appelle pompeusement “intégration” n’est rien d’autre que l’alignement idéologique avec les valeurs dominantes. Le visa devient un test de foi politique. D’un côté, le traditionalisme religieux ultra-nationaliste ; de l’autre, la religion woke universelle.

Et ce n’est pas un fantasme. La question du « désaccord aux frontières et politique des visas » est plus vive que jamais. Certains parlent même d’un effondrement de la logique diplomatique classique. On est en train de basculer dans un monde où les visas les relations entre schengen deviennent idéologiques, moraux, identitaires.

Le précédent russe

Le Kremlin a été clair : la Russie veut accueillir des migrants partageant les valeurs traditionnelles – contre le mariage gay, pour la famille, contre le wokisme.

C’est une politique assumée, une réponse directe à l’Occident libéral. Et ce n’est pas un délire marginal. C’est un choix d’État. Un positionnement stratégique.

Alors, face à cela, pourquoi l’Europe ne répliquerait-elle pas avec un visa idéologique inversé ? Une sorte de tampon woke certifiant que tu crois à la liberté des genres, au droit à l’utérus artificiel, à l’amour pour ton grille-pain, et au torse nu obligatoire pour tous ?

Là où tout s’emballe

Évidemment, certains vont dire : « there was a problem ». Oui, il y a un problème. Le monde entier glisse dans une guerre des valeurs. Plus personne ne cherche à comprendre l’autre : on trie, on sélectionne, on expulse ou on accueille selon les croyances. Ce qui hier relevait de la diplomatie aujourd’hui devient une bataille de narratifs idéologiques.

Les images de tomas van houtryve pourraient un jour immortaliser cette bascule. Des enfants élevés par des robots en bleu. Des femmes en burka sans culotte défilant fièrement. Des alliances de mariage signées entre humains et aspirateurs intelligents. Des bords de mer où les seins nus remplacent les drapeaux. Un monde où l’idéologie est devenue plus puissante que les lois.

Conclusion

Ce que propose le visa idéologique W, c’est un miroir tendu à l’hypocrisie du monde actuel. Oui, c’est violent, grotesque, ridicule. Mais pas plus que le réel. Ce qui semble absurde aujourd’hui deviendra peut-être norme demain. Alors pourquoi ne pas aller jusqu’au bout ? Le visa idéologique est le passeport de l’avenir. Et il ne sera pas donné à ceux qui pensent mal.

Bienvenue au Wokistan.