Thaïlande ou Ténérife pour s’installer ? Le face-à-face sans langue de bois

Quand vient le moment de choisir un endroit pour s’installer sur le long terme, que ce soit pour une retraite paisible ou une vie de nomade digital, deux destinations font souvent fantasmer : la Thaïlande et Ténérife. Soleil, plages, coût de la vie, fiscalité, mentalité locale… tout semble inviter à la comparaison. Mais au-delà des clichés touristiques et des images Instagram, quel endroit l’emporte réellement ? Voici un comparatif sans filtre, sans fioritures, pour ceux qui veulent du concret. Spoiler : les illusions tombent vite.

Les visas : avantage net à Ténérife

Commençons par le plus basique : le droit de séjour. Pour les ressortissants de l’Union Européenne, Ténérife est une bénédiction. Située dans l’archipel des Canaries, elle fait partie intégrante de l’Espagne et donc de l’Union Européenne. Résultat : aucun visa nécessaire. Vous prenez votre billet, vous posez vos valises, et vous pouvez rester indéfiniment. C’est simple, efficace, sans bureaucratie infernale.

À l’inverse, la Thaïlande impose des visas. Certes, ce n’est pas insurmontable, surtout pour les retraités. Le visa de retraite est même relativement simple à obtenir. Les digital nomads, eux, ont longtemps galéré. Mais avec l’arrivée du visa DTV (Destination Thailand Visa), tout devient plus fluide. Cela dit, il y a toujours un coût, des démarches, des renouvellements… bref, une logistique qu’on évite complètement à Ténérife. Point pour l’île espagnole.

Monnaie : l’euro contre le baht

À Ténérife, pas de surprise : l’euro règne en maître. Pour les Européens, pas de taux de change, pas de fluctuation. Votre argent garde sa valeur, votre pouvoir d’achat est stable.

En Thaïlande, on jongle avec le baht. En 2025, le taux est favorable à l’euro, ce qui donne un gros avantage temporaire. Mais cette instabilité monétaire peut aussi se retourner contre vous. Pour ceux qui veulent la tranquillité d’esprit, Ténérife reste plus sûr sur le plan monétaire.

Langue et communication : la Thaïlande décroche la médaille de la galère

À Ténérife, on parle espagnol. Langue latine, relativement proche du français, que beaucoup de francophones peuvent comprendre sans même l’avoir apprise. L’espagnol est aussi simple à apprendre, quel que soit votre âge.

En Thaïlande ? C’est une autre dimension. Langue tonale, alphabet différent, structure grammaticale complexe… Bref, un enfer pour apprendre à communiquer. Et ne comptez pas trop sur l’anglais dans les zones non touristiques. Vous risquez de vous sentir bien seul. Encore un avantage pour Ténérife.

Plages : paradis tropical contre cailloux volcaniques

Si vous cherchez des plages de carte postale, le match est plié d’avance. La Thaïlande explose Ténérife sans forcer. C’est simple : les plages thaïlandaises comptent parmi les plus belles du monde. Eau turquoise, sable blanc, cocotiers, baies isolées… C’est le rêve tropical, accessible et bien réel.

À Ténérife, les plages sont soit en galets, soit en sable noir volcanique. Petites, artificielles, rarement paradisiaques. Ce n’est pas là que vous ferez des vidéos dignes des Maldives. Clairement, si vous voulez vous réveiller face à une plage de rêve tous les matins, oubliez Ténérife.

Coût de la vie : Ténérife est dans l’euro, donc dans l’inflation

La Thaïlande reste imbattable sur le coût de la vie. On y mange pour un euro. On se loge pour trois fois rien. Les massages coûtent le prix d’un croissant à Paris. On vit bien, très bien, pour une fraction du budget nécessaire à Ténérife.

À Ténérife, c’est l’euro, donc c’est l’inflation. Les prix augmentent. Les restos sont chers. Les loyers montent. C’est toujours moins cher que Paris, mais très loin des standards thaïlandais. Le coût de la vie devient rapidement un frein pour les petits budgets.

Mentalité locale : du sourire à l’hostilité passive

C’est là que le choc culturel devient violent. En Thaïlande, les gens sont adorables. Souriants, serviables, accueillants, respectueux. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le « pays du sourire ». On s’y sent bien, rapidement intégré, même sans parler la langue.

Ténérife, en revanche, c’est une autre histoire. Les insulaires n’aiment pas les étrangers. Mentalité fermée, méfiance permanente, agressivité passive. Les locaux se comportent parfois comme s’ils étaient les seigneurs d’un territoire conquis. En réalité, ce sont des colons espagnols qui ont remplacé les peuples autochtones. Leur accueil laisse souvent à désirer. Si vous cherchez un lieu où vous sentir accepté, passez votre chemin.

Sécurité : des apparences trompeuses à Ténérife

Sur le papier, Ténérife est sûr. En pratique, ce n’est pas si évident. Des incidents, une police absente, et surtout un service qui ne parle même pas anglais en cas d’urgence. Quand ça chauffe, mieux vaut ne pas compter sur les autorités locales.

En Thaïlande, malgré certains clichés, la sécurité est bien gérée. Les zones touristiques sont ultra-surveillées. La criminalité est basse, les gens sont pacifiques. Bref, la sécurité réelle y est souvent meilleure que dans certaines régions d’Europe.

Fiscalité : le cauchemar européen

Si vous avez un patrimoine confortable, fuyez Ténérife. L’Espagne applique un impôt sur la fortune hallucinant : dès 700 000 €, vous êtes taxé. 2 % de votre patrimoine peuvent s’évaporer chaque année rien qu’en impôts. Avoir 3 millions ? Vous paierez environ 50 000 € par an… sans même parler des revenus. C’est confisqué, purement et simplement.

Et ne pensez pas jouer au fantôme fiscal : l’Espagne est agressive, les contrôles sont fréquents, et les sanctions pleuvent. Si vous êtes un entrepreneur ou un investisseur à succès, oubliez cette zone. À l’inverse, la Thaïlande propose une fiscalité bien plus douce, surtout si vous ne déclarez rien localement. C’est l’un des paradis fiscaux « soft » les plus tolérants pour les résidents discrets.

Femmes : désert affectif à l’espagnole, abondance orientale

Soyons crus. Ténérife est un désert pour les hommes seuls. Les femmes locales sont froides, distantes, souvent peu attirantes. Les échanges sont quasi inexistants. Tinder est mort. La rue est un cimetière affectif.

La Thaïlande, c’est l’opposé total. Une abondance impressionnante de femmes magnifiques, accessibles, ouvertes aux rencontres. Tinder explose. Les bars regorgent de rencontres possibles. On est dans un autre monde. Même un homme moyen devient convoité. Si votre vie sociale et sentimentale compte, la Thaïlande est un jackpot.

Culture : processions catholiques vs. spiritualité bouddhiste

À Ténérife, la culture est dominée par un catholicisme rigide, des processions poussiéreuses, des danses folkloriques grotesques. Un folklore colonial parfois dérangeant. Pour ceux qui n’adhèrent pas à cette ambiance, c’est vite étouffant.

La Thaïlande respire une autre philosophie. Culture bouddhiste, temples splendides, respect de l’intimité, beauté visuelle et spirituelle. Une culture riche, vivante, qui invite au respect, à la méditation, à la paix intérieure. Là encore, le contraste est saisissant.

Climat : duel au sommet

Ténérife a un climat exceptionnel. Surtout dans le sud de l’île : soleil toute l’année, ciel bleu permanent, température stable, presque pas de pluie. C’est un microclimat désertique parfait pour ceux qui fuient l’hiver.

Le nord de l’île, lui, est plus tropical et humide. On y trouve une végétation luxuriante, des fruits tropicaux, et un vrai bol d’air pur. L’île regorge d’écosystèmes différents sur peu de kilomètres.

La Thaïlande, elle, est pleinement tropicale : chaud, humide, saisons des pluies, moussons. C’est plus fatigant, plus imprévisible. Si le climat est votre critère principal, Ténérife a un léger avantage. Mais attention, la Thaïlande offre malgré tout un climat très agréable la majorité de l’année, surtout dans certaines régions comme Hua Hin ou Chiang Mai.

Vie nocturne : le choc des ambiances

Ténérife boite de nuit ? Oui, mais sans panache. Quelques établissements comme le monkey beach club tentent de sauver les meubles, mais globalement, la vie noct

urne y est morne. Une poignée de bars, des clubs sans âme, et un public souvent âgé ou désabusé. Pour les fêtards, c’est vite la déprime.

La Thaïlande, c’est l’opposé : bars animés, rooftop en folie, quartiers rouges, clubs électro, beach parties… Une véritable ruche nocturne. Bangkok, Pattaya, Phuket ou Chiang Mai, chacun a son style. Que ce soit pour faire la fête, pour flirter, pour danser jusqu’au matin, la Thaïlande est la reine incontestée. Elle compte parmi les meilleures boîtes de nuit d’Asie, et même du monde. Un vrai terrain de jeu.

Même en comparant Ténérife boite de nuit à ses rivales, l’écart est abyssal. C’est le jour et la nuit, littéralement. Les meilleurs clubs de musique électronique ne se trouvent clairement pas dans les Canaries.

Ténérife : pour qui, au fond ?

Soyons honnêtes : Ténérife peut séduire… mais à condition de venir en couple, avec une famille, et sans grande ambition patrimoniale. Si vous avez un petit budget, que vous voulez du soleil européen sans stress administratif, ça peut coller.

Mais dès que vos critères s’élèvent – fiscalité, vie sociale, rencontres, vie nocturne, stimulation culturelle – Ténérife boite de nuit ou pas, devient vite étouffant. L’île attire surtout les retraités allemands, anglais ou russes cherchant un soleil européen aseptisé. Pas étonnant qu’elle se transforme en colonie de néo-hippies vieillissants.

Conclusion : la Thaïlande écrase la concurrence

Quand on met tout à plat – fiscalité, femmes, ambiance, vie nocturne, coût de la vie, plages, culture – la Thaïlande pulvérise Ténérife sur quasiment tous les critères. La Thaïlande est vivante, excitante, accessible, chaude, joyeuse. Ténérife, malgré son soleil et son climat stable, reste un bastion morne, fiscalement étouffant et socialement désertique.

Ténérife boite de nuit ou non, ce n’est pas une destination de vie si vous êtes libre, ambitieux, en quête d’intensité. La Thaïlande, elle, vous tend les bras avec son énergie, sa beauté, et sa simplicité. Choisir entre les deux, c’est choisir entre le statique et le dynamique, entre le confort fade et la vie vibrante.

Le verdict est sans appel : la Thaïlande, c’est la vie.