Autopsie d’un Crash : Oussama Ammar, la Ruine en Mode Startup

Oussama Ammar. Un nom qui, pendant un temps, a claqué comme une promesse. Un pitch parfait dans un monde qui vénère les success stories. Et pourtant, aujourd’hui, il incarne ce que beaucoup d’entrepreneurs redoutent mais refusent d’affronter : la ruine totale. L’homme, à la verve hypnotique et au storytelling millimétré, a su faire rêver, inspirer, envoûter. Jusqu’au moment où les chiffres, les jugements, les faits, ont mis fin à l’illusion. Voici l’histoire brute d’un entrepreneur flamboyant qui a transformé le rêve en gouffre financier.

De héros à paria : l’ascension en trompe-l’œil

Derrière les lunettes rondes et les discours pleins de certitudes, il y avait un narrateur hors pair. Un type capable de faire passer une arnaque pour une révolution. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les faits. Oussama Ammar ruine, c’est pas juste un concept. C’est un mode de vie.

Co-fondateur de The Family, un incubateur qui avait pour ambition de booster l’écosystème startup en France, Ammar a longtemps été perçu comme un visionnaire. Il racontait comment il sélectionnait, finançait, accompagnait les pépites de demain. Sauf qu’à force de jouer avec le feu, il a fini par s’y brûler. Et ceux qui le suivaient avec.

Les premiers signaux d’alarme ? Des tensions avec ses associés. Puis des procédures. Ensuite, des condamnations. En décembre 2023, la grande cour des îles Caïmans le condamne, lui et ses sociétés personnelles, à rembourser plus de 7 millions d’euros à The Family. L’accusation ? Détournement pur et simple de 4,5 millions d’euros. Pas de débat sur la nature des faits, il les a même reconnus. C’est juste la manière dont il les raconte qui rend la pilule plus douce… pour lui.

L’homme qui disait « oui » au détournement

Tu veux savoir ce qu’il en pense, lui, de tout ça ? C’est simple. On lui demande s’il a pris dans la caisse. Il dit : oui. Avec un sourire, en bonus. Pas de gêne, pas de honte. Il te sort un discours du genre : « On était en hypercroissance, je ne savais même plus si j’utilisais la carte pro ou perso, j’étais débordé, 90 heures par semaine de taff. »

Franchement, c’est pas une défense, c’est une claque à tous ceux qui tiennent leur boîte comme une horloge. Parce que peu importe à quel point tu charbonnes, tu ne touches pas à l’argent de la boîte pour aller t’acheter un manoir ou te faire un week-end luxe à Dubaï. Et pourtant, c’est ce qu’il a fait. Résultat : tous ses avoirs sont gelés, impossible pour lui de vendre ou déplacer quoi que ce soit.

C’est pas seulement un naufrage. C’est un cas d’école. La « oussama ammar ruine », c’est devenu une manière de cramer son business de l’intérieur, en mode accéléré.

Le storytelling au service du foutage de gueule

Ce qui est fascinant, c’est à quel point le mec reste charismatique. Il te parle et tu bois ses paroles. C’est un sorcier du pitch. Il pourrait vendre une biscotte moisie pour une révolution alimentaire.

Mais quand tu grattes, quand tu regardes les faits bruts, tu te rends compte que tout ça, c’était de la poudre aux yeux. Un peu comme le gars qui monte une pyramide de Ponzi et te fait croire que t’es en train de changer le monde.

Il s’est même permis de proposer à ses anciens associés de tout leur donner. Son manoir, ses actifs (qu’il estime entre 10 et 14 millions d’euros), tout. Histoire de solder l’affaire. Sauf que les mecs ont dit non. Pourquoi ? Parce qu’ils savent que ce n’est qu’une infime partie de ce qui a disparu. Et aussi parce qu’il y a probablement des trucs qu’on ne connaît pas encore.

La gestion de fortune version Oussama : tout claquer, rien garder

Autre point croustillant : il ne gère rien. Pas d’épargne, pas d’investissements stables. Pas de stratégie patrimoniale. Le mec vit au jour le jour, balance son cash dans des hôtels 5 étoiles, des restos hors de prix, des cryptos risquées. Il balance 100 000 balles sur un token obscur en espérant faire 25 millions. Et finit à zéro. Tu connais l’histoire du gars qui passe de mister freez à millionnaire avant de tout perdre ? Bah voilà.

C’est pas moi qui invente. Il l’a dit en vidéo. Il aime les endroits chics, les expériences folles, le « yolo » en version luxe. Résultat : quand les procès tombent, il a plus un rond pour payer ses avocats. Il se fait prêter de l’argent par des potes pour financer sa défense au Royaume-Uni. À ce jour, il en est à 1,9 million d’euros de frais d’avocats.

Et pendant ce temps, il continue de vouloir inspirer, coacher, vendre du rêve. Sérieux ?

Peut-on faire confiance à un mec ruiné ?

Voilà la vraie question. Parce qu’en parallèle, il tente de rebondir. Il se reconvertit en infopreneur, vend du savoir, des méthodes, des conseils. Mais qui peut sérieusement prendre exemple sur quelqu’un qui affiche un patrimoine net de zéro ?

Je te le dis cash : suivre un gars qui a transformé la réussite en carnage financier, c’est te tirer une balle dans le pied. Oui, il a de la tchatche. Oui, il attire la lumière. Mais à la fin de la journée, c’est le bilan qui compte.

Oussama Ammar ruine, c’est pas juste une chute. C’est un modèle du genre. Une masterclass de ce qu’il ne faut jamais faire quand tu montes un business.

Du génie au chaos : l’auto-sabordage comme ligne de conduite

Et le pire dans tout ça ? C’est qu’on a l’impression qu’il le fait exprès. Comme s’il avait besoin de toucher le fond pour retrouver le goût du combat. Comme si, pour prouver qu’il pouvait tout reconstruire, il devait tout détruire avant.

Il te balance qu’en 4 ans, il pourrait rembourser les 17 millions qu’on lui réclame. En prenant des commissions d’apporteur d’affaires. En mode « je vais tout refaire ». Mais on y croit ? Sérieusement ? T’as vu ce qu’il fait avec l’argent ? 17 millions dans ses mains, c’est 17 millions qui s’évaporent en champagne, hôtels, crypto et… femmes.

D’ailleurs, lui-même parle de ses relations polyamoureuses. Ce qui pose une vraie question : c’est quoi son budget femmes ? Ici on parle cash, et si on parle ruine, faut parler de toutes les fuites.

L’échec entrepreneurial à l’ère des réseaux

Ce qui rend ce cas fascinant, c’est aussi la manière dont Oussama utilise sa visibilité. Il parle à cœur ouvert, il assume tout… tout en continuant à embrouiller. Il balance des vérités inconfortables, pas pour demander pardon, mais pour justifier l’injustifiable.

Tu lui files un contrat pour investir dans A ? Il le claque dans B. Et ensuite, il t’explique qu’il savait que l’argent allait rentrer de toute façon. Mais c’est pas comme ça que le business marche. C’est pas comme ça que la confiance se construit.

Oussama Ammar ruine, c’est la face sombre du startup game. Celle qu’on cache, celle qu’on met sous le tapis quand on célèbre « le meilleur de linformé les » ou qu’on vend du rêve en mode pitch deck.

Une spirale destructrice qu’on a déjà vue ailleurs

Cette histoire, c’est pas un cas isolé. Ça fait penser à l’affaire du fonds malaisien 1MDB. Le fondateur avait tout cramé en milliards, financé des fêtes démentes, produit même « Le Loup de Wall Street ». Aujourd’hui, il est introuvable, planqué sur un yacht au Groenland. Même scénario : argent public dilapidé, fast life, puis disparition.

Oussama, lui, n’a pas fui. Mais il navigue dans une forme de délire joyeux, comme s’il assumait la chute. Comme si son but, c

’était pas de réussir, mais de vivre vite, intensément, quitte à tout perdre. Quitte à finir seul.

L’envers du décor de l’écosystème startup

Cette histoire soulève aussi des questions profondes sur l’écosystème. Qui soutient ces mecs ? Qui leur donne les clés du coffre ? Pourquoi on continue à les écouter alors qu’ils n’ont jamais su gérer un euro correctement ?

Francis Lelong un des leaders de l’écosystème, disait un jour : « Un bon entrepreneur, c’est pas celui qui parle bien. C’est celui qui livre. » Et ça, Oussama ne l’a jamais fait. Il a livré des promesses. Il a vendu de la magie. Mais la magie, c’est beau jusqu’au moment où tu regardes la note.

En conclusion : une leçon qu’il faut digérer

Cette histoire, elle ne doit pas nous faire rire. Elle doit nous faire réfléchir. Elle doit nous rappeler que le verbe ne remplace pas l’action. Que le rêve ne justifie pas la magouille. Et que ceux qu’on érige en modèles peuvent s’avérer être des bombes à retardement.

Écouvrez le meilleur de linformé ? Oui, mais pas avec des mecs qui font de la ruine un lifestyle.

À tous les aspirants entrepreneurs : si vous cherchez un modèle, cherchez quelqu’un qui construit. Pas quelqu’un qui détruit en beauté.