Thaïlande loin des touristes : Avoir des droits quand on est un étranger, utopie ou réalité ?

Lorsqu’on pose la question brûlante : Le Farang n’a-t-il aucun droit en Thaïlande ?, on entre tout de suite dans un débat épineux et souvent mal compris. Beaucoup d’étrangers — appelés Farangs en Thaïlande — ont l’impression qu’ils n’existent pas en tant qu’individus avec des droits, que la société et parfois même la loi les traitent comme des invités à qui on fait une faveur, et que le moindre faux pas entraîne un jugement expéditif. Est-ce vraiment le cas ? La réponse n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire.

Être étranger en Thaïlande : un privilège ou un simple fait ?

Il est vrai que d’un point de vue purement légal, un étranger est un invité sur ce territoire. La Thaïlande, comme tout autre pays, a ses règles, sa culture et ses codes, et il est essentiel de les respecter. Oui, être là est une faveur accordée, et non un droit inaliénable. Mais cela ne signifie pas que, dès qu’on est un Farang, on doit accepter n’importe quel traitement sans recours. Le pays dispose d’un système légal et d’un État de droit qui s’appliquent à tous — Thais comme étrangers — au moins en théorie.

Pour illustrer ce propos, quelques faits récents ont secoué la communauté des étrangers en Thaïlande loin des touristes. Ces histoires soulèvent de nombreuses questions sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas.

Une scène hallucinante : le Farang accusé de racisme pour avoir dit “nihao”

Imaginez la scène : un groupe de touristes étrangers débarque en bateau pour visiter une île réputée en Thaïlande loin des touristes. L’un d’eux, pour saluer un responsable local, dit “nihao”, le bonjour en chinois, pensant simplement être poli dans une langue qu’il croit comprise par la population locale.

Sauf que ce simple “nihao” provoque une explosion de colère chez ce responsable, qui accuse l’étranger de racisme, lui ordonne de remonter immédiatement sur son bateau, interdit sa visite de l’île, et menace même de le faire expulser du pays. Le délire complet. Pourquoi ? Parce que pour ce responsable, dire “nihao” à un Thaïlandais d’ethnie thaïe — qui est en réalité d’origine chinoise — serait une insulte à sa culture. En gros, il se serait senti dépossédé de son identité, comme si l’étranger le ramenait à ses racines chinoises plutôt que thaïes.

Mais soyons honnêtes, dire “nihao” est-il vraiment raciste ? Pour beaucoup, ce n’est qu’un simple salut. C’est comme si quelqu’un vous disait bonjour dans une autre langue parce qu’il croit deviner votre origine. Ce n’est ni un dénigrement ni une attaque. C’est juste de la maladresse ou de l’ignorance.

En plus, ce genre de situation met en lumière la sensibilité exacerbée qui règne parfois dans ce pays, surtout face aux étrangers. D’ailleurs, ce responsable a été sanctionné et licencié, l’organisation locale ayant fait un communiqué pour calmer le jeu.

La réalité de la police thaïlandaise : un paradoxe surprenant

Alors que certains étrangers pensent que la police thaïlandaise est arbitraire et hostile aux Farangs, la vérité est plus nuancée. Dans l’affaire des touristes mauriciens qui se sont fait attaquer avec des œufs sur la tête alors qu’ils tentaient simplement de réserver un taxi via les applications Bolt ou Grab, la police a fait preuve d’un professionnalisme remarquable.

Ces touristes innocents se retrouvent agressés parce que les chauffeurs de taxi traditionnels, incapables de rivaliser avec les applis, se sont rebellés en attaquant physiquement des clients. Pourtant, la police ne s’est pas tournée les pouces. Elle a utilisé les caméras de surveillance omniprésentes dans le pays pour identifier les coupables, puis elle les a interrogés et a annoncé des poursuites.

Ce que l’on observe ici, c’est que la loi s’applique, même pour les Farangs, et qu’ils ont bien le droit de se protéger et d’exiger réparation. La police, loin d’être arbitraire, semble souvent plus efficace que dans certains pays occidentaux où la surveillance vidéo est une façade inefficace.

Droit et égalité devant la loi : mythe ou réalité ?

L’argument souvent avancé, c’est que “tu n’as aucun droit ici, tu n’es pas chez toi”. Pourtant, la Thaïlande est un État de droit, avec toutes les caractéristiques qui font sa définition :

• Primauté du droit : toutes les décisions doivent respecter la loi.

• Égalité devant la loi : Thaïs et étrangers doivent être traités pareillement.

• Séparation des pouvoirs : judiciaire, législatif et exécutif fonctionnent indépendamment.

• Respect des droits fondamentaux : liberté d’expression, procès équitable, liberté de conscience.

Est-ce que tout fonctionne parfaitement ? Non. Mais ces principes sont bien en place, ce qui fait que, contrairement à une croyance répandue, les étrangers peuvent faire valoir leurs droits. Cela demande parfois plus de connaissances, plus de patience, et souvent des contacts locaux (avocats, agents immobiliers, policiers parlant anglais) mais ce n’est pas impossible.

La mafia des taxis et la résistance aux nouvelles technologies

Un autre point qui montre les tensions dans ce pays thaïlande loin des touristes, c’est la résistance de certaines professions à l’arrivée des nouvelles technologies. La mafia des taxis, par exemple, a longtemps contrôlé le marché du transport, imposant ses règles souvent violentes aux touristes.

Le cas des touristes attaqués avec des œufs parce qu’ils utilisaient Grab ou Bolt pour réserver un taxi est symptomatique. Ce type de conflits existe dans beaucoup de pays, notamment en Indonésie ou à Bali, où des taxis traditionnels tentent de conserver leur monopole par la force.

En Thaïlande, même si la situation s’améliore, ces conflits n’ont pas totalement disparu. Cependant, l’accès à la justice pour les étrangers victimes de ce genre d’agressions montre que, dans ce pays thaïlande loin des touristes, le Farang n’est pas forcément sans défense.

La gestion des conflits et la réparation : exemples concrets

Prenons un autre exemple encore plus grave : un étranger se fait agresser physiquement et perd son appareil auditif, un autre voit son téléphone détruit. Là encore, les victimes ont porté plainte, des communiqués ont été publiés dans la presse locale et la police s’est impliquée sérieusement.

La loi sur la propriété privée est très stricte en Thaïlande et s’applique de la même façon à tous. Détruire ou endommager le bien d’autrui, c’est un délit, quel que soit le statut de la victime.

Cette rigueur et cette application sont valables pour ceux qui restent longtemps sur place, qui s’organisent, qui connaissent les règles et qui ne laissent pas passer les abus. C’est une réalité que peu d’étrangers osent reconnaître.

Le Farang et l’intégration dans la société thaïlandaise

Être étranger, ce n’est pas juste débarquer et faire ce qu’on veut. Respecter les coutumes, apprendre la langue, comprendre les codes sociaux, c’est primordial. Ceux qui ont cette mentalité sont mieux acceptés, et paradoxalement plus protégés.

Dans ce pays thaïlande loin des touristes, où la majorité des habitants est plutôt douce et accueillante, le problème vient souvent des malentendus, des présupposés, et de l’attitude parfois arrogante de certains visiteurs.

Il ne faut pas oublier que le fait d’être un étranger dans un pays ne signifie pas avoir zéro droit, mais aussi avoir des devoirs. Et respecter les lois est un devoir fondamental. En retour, on peut exiger une certaine protection.

Conclusion : La Thaïlande loin des touristes, entre privilège et droits réels

En résumé, la Thaïlande loin des touristes est un pays qui reste attaché à ses traditions, à son identité et à sa souveraineté. Les étrangers sont perçus comme des invités, parfois avec suspicion, parfois avec méfiance. Mais cela ne signifie pas qu’ils n’ont aucun droit.

Le système légal existe, même si la réalité du terrain n’est jamais aussi parfaite que la théorie. Les histoires récentes montrent que la police peut intervenir pour protéger les étrangers, que les lois sont appliquées, et que des réparations peuvent être obtenues. Bien sûr, le respect des coutumes et de la loi locale est primordial, mais cela vaut aussi pour les Thaïs.

Si vous voulez vivre la Thaïlande loin des touristes et comprendre ses vraies règles, il faut sortir de la mentalité du colon, s’informer, s’adapter, et surtout, ne pas croire que vous n’êtes qu’un pion sans droit.

Pour aller plus loin : expériences incontournables comment sy rendre expériences

Pour ceux qui souhaitent explorer la thaïlande hors des sentiers battus, ce pays regorge de lieux authentiques et peu fréquentés. On trouve ainsi des expériences culturelles uniques, loin du tourisme de masse.

Mais pour bien profiter de ces expériences, il est essentiel de savoir comment sy rendre expériences incontournables sans froisser la population locale, et avec une bonne compréhension de la réalité sociale et juridique.

Alors, à vous de jouer pour découvrir une Thaïlande loin

des touristes, riche de ses contrastes, mais aussi de ses vérités parfois dérangeantes.