Investir Bali : 27 % à Bali ou 3 % à Paris ? Le vrai dilemme de l'investissement immobilier

Investir dans l’immobilier à Paris avec un rendement locatif de 2,5 à 3 % ? C’est vraiment misérable. Une misère financière. Pourquoi donc s’entêter à placer son argent dans des biens immobiliers dans des capitales où les taux de rendement sont aussi bas ? Paris, New York, Londres, Bangkok, dans toutes ces villes, les rendements locatifs plafonnent autour de 3 % voire moins. C’est faible, risqué face à la gestion lourde, et ça ne dégage pas de réel profit. Alors, pourquoi se casser la tête à investir dans ces marchés quand il existe des endroits où les taux de rendement sont tout simplement hallucinants ?

Un investisseur qui bosse à Bali, par exemple, annonce fièrement un rendement locatif de 27 %. Oui, vous avez bien lu : vingt-sept pour cent. 27 % contre 3 %, il y a un gouffre. Pourquoi continuer à investir à Paris alors que des opportunités à Bali proposent des retours sur investissement presque dix fois supérieurs ? Cette question mérite d’être posée sérieusement, sans langue de bois.

Investir Bali : Pourquoi investir à 2 ou 3 % à Paris quand on peut investir à 27 % ?

La question est légitime, mais la réponse n’est pas aussi simple qu’un calcul brut de rendement. Ce rendement à Bali, 27 %, peut paraître trop beau pour être vrai. Pourtant, il est réel pour certains promoteurs locaux. Ce n’est pas un mythe. En revanche, avant de foncer tête baissée, il faut comprendre ce qui se cache derrière ces chiffres impressionnants.

Un promoteur à Bali, à la fois architecte et avocat, construit des villas qu’il ne revend pas systématiquement. Il les loue, principalement via Airbnb, et tire de cette activité des rendements locatifs supérieurs à 27 %. Il parvient à maintenir ce taux même au cours des dernières années marquées par la crise sanitaire mondiale, les confinements et la fermeture des hôtels. À Paris, un rendement moyen de 2,5 à 3 % semble bien faible à côté.

Mais ce rendement mirobolant à Bali, est-ce durable ? Est-ce vraiment réaliste ? Oui et non. Oui, pour certains, il est réel. Non, pour la majorité, c’est un rêve difficile à tenir sur le long terme.

Le mirage des hauts rendements

Faisons un calcul simple : 27 % de rendement annuel sur un capital initial de 100 000 € sur 40 ans, ça vous mène à un patrimoine dépassant un milliard d’euros. Impossible ? Pas vraiment. En théorie, ce rendement exponentiel est parfaitement réalisable. En pratique, très peu d’investisseurs parviennent à maintenir ce niveau sur 40 ans sans pertes ni incidents.

Warren Buffett, l’un des investisseurs les plus riches de l’histoire, arrive à générer environ 20 % par an en moyenne. C’est le maximum historique de rendement durable sur le long terme. Dès que vous entendez parler de rendements supérieurs à 20 %, vous êtes dans un monde parallèle, un univers de rêve. Ça peut exister ponctuellement, mais sur 10, 20, 30 ans ? Très improbable.

Donc, quand un promoteur vous dit qu’il fait 27 % en récurrent, il faut savoir lire entre les lignes. Soit il exagère, soit il prend des risques colossaux qui peuvent se retourner contre lui. Soit il bénéficie d’un contexte très favorable qui ne durera pas éternellement.

Investir à Bali : à quoi faut-il vraiment s’attendre ?

Investir Bali, c’est séduisant. Un cadre de vie idyllique, une croissance économique forte, un tourisme dynamique, des coûts d’achat et de gestion beaucoup plus bas qu’en Europe, et surtout un potentiel de rendement locatif beaucoup plus élevé. Mais il faut garder la tête froide.

Premièrement, Bali n’est pas Paris. Le marché est bien plus risqué et volatile. L’environnement juridique, politique et économique est instable comparé à une capitale européenne. Il faut savoir gérer les imprévus, la volatilité des prix, la réglementation locale souvent complexe, et les aléas du tourisme.

Deuxièmement, un rendement de 27 % n’est jamais sans contrepartie. Cela peut vouloir dire une gestion active intense, une vacance locative plus fréquente, des risques liés à l’entretien et à la qualité des locataires, voire des fluctuations saisonnières marquées. Le 27 % cache aussi souvent des marges brutes, et non des marges nettes, après déduction de tous les frais.

Troisièmement, il faut intégrer la notion de risque. Plus le rendement est élevé, plus le risque l’est aussi. Un investissement immobilier qui rapporte 3 % par an dans une grande capitale est généralement très sécurisé. Il sera résilient face à une crise économique ou géopolitique. Tandis qu’un investissement à 27 % à Bali peut s’écrouler en cas de coup dur, comme une crise touristique ou une modification brutale de la loi foncière.

Pourquoi investir dans Bali avec discernement ?

L’investissement immobilier à Paris est certes faible en rendement, mais il est robuste, pérenne, et défensif. En temps de crise, ces actifs se maintiennent bien. Ils ne font pas rêver, mais ils protègent le patrimoine.

À l’inverse, investir Bali offre une porte ouverte vers des gains bien supérieurs, mais avec un risque accru. La tentation est forte, le rêve d’enrichissement rapide est puissant. Pourtant, il faut raison garder et analyser avec lucidité.

Les investisseurs qui réussissent à générer 27 % à Bali sont ceux qui maîtrisent parfaitement leur marché, qui savent gérer leurs biens à distance, qui ont un solide réseau local, et qui sont prêts à gérer des imprévus. Ce n’est pas accessible à tout le monde. C’est réservé aux investisseurs avertis.

Le couple rendement-risque dans l’investissement immobilier

Dans le monde de l’investissement, il n’existe pas de miracle. Plus le rendement promis est élevé, plus le risque est important. Les rendements autour de 2 à 5 % sont souvent associés à des actifs sûrs et stables : immobilier dans des grandes villes, obligations d’État, grandes entreprises cotées. Ces placements sont peu risqués mais peu rémunérateurs.

Dès que vous cherchez à dépasser les 7 ou 8 %, vous entrez dans une zone de risque élevée. Par exemple, les foncières cotées qui offrent des dividendes autour de 7 à 8 % peuvent voir leur capital fondre de 70 % lors d’une crise. Il faut donc accepter des fluctuations fortes du capital.

Le crowdfunding immobilier a longtemps été perçu comme une niche intéressante, avec peu de défauts en France. Mais la hausse des taux d’intérêt et la baisse des prix de l’immobilier commencent à révéler les limites et les risques réels de cette forme d’investissement.

Lorsque vous entendez parler de rendements de 10 %, 12 %, 15 % ou plus, il s’agit souvent d’investissements extrêmement risqués. Il faut être conscient que ces placements sont parfois comparables à des jeux de hasard, et qu’il y a une forte probabilité de perdre une partie ou la totalité de son capital.

Investir Bali : entre rêve et réalité

Il faut distinguer deux types d’investissements :

• Ceux destinés à enrichir le patrimoine, avec des rendements élevés et donc des risques élevés. Ce sont des paris sur la croissance, sur le dynamisme économique et touristique. Par exemple, investir Bali avec un objectif de rendement à 27 % entre dans cette catégorie.

• Ceux destinés à consolider le patrimoine, avec des rendements faibles mais stables, et une grande robustesse face aux crises. C’est le cas de l’immobilier parisien, de l’or ou des obligations d’État.

Investir en immobilier à Bali est une démarche qui relève du premier cas, donc avec un potentiel de rentabilité élevé mais une prise de risque importante.

Investir Bali : les clés du succès

Pour réussir à investir Bali, il faut :

• Connaître parfaitement le marché local, ses lois et ses contraintes.

• Avoir un réseau fiable de partenaires (promoteurs, gestionnaires, avocats).

• Comprendre les cycles touristiques et économiques.

• Être prêt à gérer une gestion locative plus intense et parfois plus compliquée qu’à Paris.

• Accepter que la vacance locative et les incidents sont plus fréquents.

• Faire preuve d’une stratégie à moyen/long terme et ne pas se laisser aveugler par des rendements immédiats trop élevés.

Investir Bali, ce n’est pas juste un pari sur un placement. C’est un engagement sérieux qui demande du travail, de la patience, et une bonne dose de pragmatisme.

Emprunter pour investir dans Bali : une étape à ne pas négliger

Emprunter pour investir dans Bali est possible, mais les conditions sont souvent plus contraignantes que pour un investissement en France. Les banques françaises sont peu enclines à financer un bien immobilier à l’étranger, surtout dans un pays émergent comme l’Indonésie. Il faut souvent faire appel à des banques locales, des prêts personnels ou mobiliser ses propres capitaux.

Avant d’emprunter pour investir dans Bali, il est crucial d’avoir un dossier solide, une capacité de remboursement avérée, et une analyse de rentabilité rigoureuse. La tentation du levier financier ne doit pas faire oublier les risques liés à l’endettement dans un contexte exotique.

Pourquoi investir dans Bali maintenant ?

Avec la reprise progressive du tourisme, Bali redevient une destination prisée des voyageurs du monde entier. La demande locative est en hausse, les prix restent accessibles, et les infrastructures s’améliorent. Pour les investisseurs, c’est le moment d’anticiper la montée en puissance de cette île magnifique.

Investir Bali, c’est profiter d’une croissance immobilière encore jeune, loin des marchés saturés comme Paris ou Londres. La concurrence est moindre, la fiscalité souvent plus attractive, et les perspectives de valorisation plus élevées.

Conclusion : un choix personnel et éclairé

Investir à Paris avec un rendement locatif de 3 % est un choix prudent, peu risqué, mais peu rémunérateur. Investir Bali avec un rendement potentiel de 27 % est une opportunité à haut risque et à haute récompense, accessible uniquement aux investisseurs qui savent gérer l’incertitude et l’imprévu.

Il faut donc choisir sa stratégie en fonction de son profil d’investisseur, de ses objectifs et de son appétence pour le risque.

On peut aussi mixer les deux : garder une base solide et pérenne à Paris, tout en allouant une partie de son capital à des investissements plus dynamiques à Bali, en veillant à ne jamais sacrifier la robustesse de son patrimoine.

Investir Bali demande du courage, de la rigueur, et un esprit analytique affûté. Ce n’est pas un rêve accessible à tous, mais pour qui sait s’y prendre, c’est un chemin vers des rendements incomparables.

Si vous vous demandez encore pourquoi investir à Bali, pensez à ce que vous sacrifierez en restant dans des marchés à 3 % de rendement, et ce que vous pouvez gagner en misant sur un territoire en pleine expansion.

Que vous décidiez d’investir dans l’immobilier à Bali ou ailleurs, la règle d’or reste la même : savoir mesurer le risque pour éviter de se brûler les ailes. Et si vous êtes prêt, n’oubliez pas que emprunter pour investir à Bali peut être une clé pour démultiplier vos résultats, à condition d’être prudent.

En résumé, le choix entre 27 % à Bali et 3 % à Paris n’est pas seulement une question de chiffres. C’est un choix de vie, de stratégie, et de vision à long terme.

Si vous souhaitez vraiment investir Bali, préparez-vous à faire face à des défis différents mais à récolter des fruits bien plus juteux que dans les marchés immobiliers traditionnels.