Faut-il abandonner sa famille quand on s’expatrie en Asie ? Le dilemme du départ sans retour

Abandonner sa famille ?

Partir vivre en Asie fait rêver. Le soleil, les plages, la vie bon marché, les opportunités de business, les femmes sublimes… Pourtant, une question brutale, presque taboue, revient sans cesse dans l’esprit de ceux qui préparent l’exode : faut-il abandonner sa famille pour réussir cette expatriation ? La réponse choque, dérange, mais elle mérite d’être posée frontalement, sans hypocrisie. Car parfois, la meilleure décision que l’on puisse prendre pour soi-même, c’est justement celle de trancher dans le vif, de se barrer, et de tout laisser derrière. Oui, abandonner sa famille, c’est une option. Et dans bien des cas, c’est peut-être la seule viable.

Abandonner sa famille : L’illusion de l’expatriation familiale en Asie

Le tableau est beau : partir avec femme et enfants pour démarrer une nouvelle vie sous les tropiques. Ouvrir un petit business, inscrire les gosses dans une école internationale, et vivre le rêve. Mais ce rêve se transforme vite en cauchemar logistique et financier. Les écoles privées en Thaïlande, à Bali ou aux Philippines coûtent une fortune : on parle de 8 000 à 12 000 euros par an et par enfant. Et on ne parle pas ici de pensionnat de luxe, juste de la base.

Ajoutez à ça les coûts du logement, de l’assurance santé, du transport, des visas, de la nourriture occidentale parce que madame refuse de manger du riz matin, midi et soir… Et on se retrouve avec un budget mensuel qui frôle les 5 000 euros, soit 60 000 euros par an. Pour une vie correcte. Pas luxueuse.

Et quand on arrive avec 200 000 euros en poche, issus de la vente de la maison principale en France, il ne faut pas croire qu’on est riche. Cet argent fond comme neige au soleil si on décide de garder sa famille avec soi. Le calcul est vite fait : en moins de quatre ans, tout est cramé. Et après ? On rentre ? On fait quoi ? On se retrouve sans rien ? Voilà la vraie question. Voilà pourquoi abandonner sa famille peut être une stratégie de survie.

Les conséquences de l’attachement

Il faut dire les choses clairement : traîner sa femme en Asie, c’est une connerie. Elle ne s’y plaira pas. Elle supportera mal la chaleur, le dépaysement, l’ennui. Surtout si elle ne bosse pas. Elle va tourner en rond. Elle va péter un câble. Et pendant ce temps, le mari sera bombardé de tentations. Tous les jours. Partout. Des jeunes femmes souriantes, disponibles, jolies, légères, curieuses, bien loin de la Micheline du Cantal qu’il s’est coltiné pendant 15 ans.

Alors il trompe. Il se fait griller. Et là, la machine judiciaire s’enclenche. Divorce pour faute. Pension alimentaire. Perte de la moitié des biens. Et là, les fameux 200 000 euros ? Pffft. Volatilisés. Non pas par l’impôt, mais par une procédure civile orchestrée par une épouse enragée. Et il ne reste plus qu’à pleurer sur les ruines de sa vie familiale et financière.

Et pourtant, tout cela aurait pu être évité. Il aurait suffi d’abandonner sa famille au départ. De dire stop. D’avoir le courage d’admettre que ce projet, ce rêve, cette vie, ce changement… n’est pas un plan familial. C’est un plan personnel.

Abandonner sa famille : Un projet masculin, pas familial

Il faut être lucide. Partir en Asie, c’est rarement une idée qui vient de madame. C’est un truc de mec. Un fantasme de liberté. Une quête d’indépendance. C’est un besoin de rupture. De renouveau. De renaissance. Et vouloir emmener tout le monde dans ce délire, c’est du sabotage.

En fait, dans beaucoup de cas, abandonner sa famille est non seulement logique, mais aussi légitime. Pourquoi s’obstiner à imposer un projet égoïste à des gens qui n’en veulent pas ? Pourquoi forcer des enfants à quitter leurs amis, leur école, leur langue, leur pays, pour une vie qu’ils n’ont pas choisie ? Pourquoi trimbaler une épouse qui regrettera dès les premières semaines le supermarché du coin, ses collègues, ses habitudes, son confort ?

La vérité, c’est qu’un homme qui part en Asie avec sa famille finit souvent seul, ruiné, et amer. Tandis que celui qui part seul, lui, a une chance. Une vraie.

Abandonner sa famille et Refaire sa vie en Asie : un scénario plus réaliste

Ceux qui réussissent leur expatriation ne sont pas ceux qui essaient de coller leur ancienne vie dans un nouveau décor. Ce sont ceux qui recommencent à zéro. Ceux qui ont le cran de dire : « jabandonne ma famille car jen peux plus. J’ai tout donné. J’ai porté, assumé, construit. Maintenant, je me choisis. »

Ceux-là trouvent rapidement leurs repères. Ils se créent une nouvelle routine. Une nouvelle compagne. Une nouvelle dynamique. Et, surprise, une nouvelle famille parfois. Avec une femme locale, plus jeune, plus douce, moins conflictuelle. Avec de nouveaux enfants, si l’envie est là. Le coût est moindre. L’énergie est différente. Et surtout, le passé reste là-bas. Enterré. Classé.

Alors oui, il faut avoir le courage de abandonner sa famille, de trancher, d’endosser ce que certains appelleront une trahison. Mais mieux vaut une trahison lucide qu’un naufrage collectif.

Ce que dit la loi : prudence sur les finances

Un autre piège se cache dans les finances. Beaucoup pensent que vendre leur maison principale leur donnera une liberté financière à vie. Faux. Déjà, depuis janvier 2024, la Thaïlande a modifié sa fiscalité. Et même si vous êtes déjà imposé en France, vous pouvez vous faire retaxer en Thaïlande si vous devenez résident fiscal (plus de 180 jours/an sur place).

Les plus-values immobilières, les dividendes étrangers, les revenus locatifs français… Tout peut être taxé à nouveau. Et si vous n’avez pas anticipé, votre budget fondra encore plus vite que prévu. Sauf si vous êtes malin. Par exemple, en transférant les fonds avant d’obtenir le statut fiscal thaïlandais. Ou en ne ramenant que le capital initial, pas la plus-value. Des astuces légales, mais complexes. Et qui, au final, ne valent rien si vous perdez la moitié dans un divorce.

D’où la stratégie simple : abandonner sa famille, ne pas les embarquer dans cette aventure financière risquée, et éviter de se faire plumer par sa propre épouse.

Les enfants ? Et alors ?

Ah, les enfants… L’argument ultime contre l’idée d’abandonner sa famille. La culpabilité. Le sentiment de responsabilité. Mais soyons sérieux deux minutes. Quand ils ont 15, 16 ou 17 ans, qu’est-ce qu’ils ont vraiment besoin de vous ? Vous croyez vraiment que vous êtes leur pilier ? Ils sont sur leurs téléphones, sur TikTok, dans leur bulle. Ils rêvent d’une vie sans vous.

Et surtout, qu’ont-ils à gagner à être déracinés ? Rien. Ils n’apprendront pas mieux. Ils ne seront pas plus heureux. Ils deviendront peut-être même plus instables. Le mieux pour eux ? Rester avec leur mère, garder leurs repères, et vous laisser vivre votre vie. Vous leur rendez service, en fait. Et si vous culpabilisez, demandez-vous honnêtement : psychologiquement questce quil se passe quand on sacrifie ses rêves pour des enfants qui, dans dix ans, ne vous appelleront même plus ?

Réponse aux doutes : la légitimité du choix

Le doute est normal. Le réflexe moral aussi. Certains demanderont : estceque cest mal si jabandonne ? Et la réponse, aussi brutale soit-elle, c’est non. Ce n’est pas mal. C’est parfois nécessaire. Ce n’est pas un crime, ni une trahison. Ce n’est pas non plus un acte d’égoïsme pur. C’est une affirmation de soi. Une rupture. Une décision qui sauve peut-être plusieurs vies au lieu de les enfermer dans une spirale de frustration, de conflits et de regrets.

Et pour ceux qui craignent l’étiquette de « criminel », non, dabandon de famille ne s’applique pas à un parent qui part à l’autre bout du monde mais continue d’envoyer de l’argent, de prendre des nouvelles, de soutenir à distance. Le vrai abandon

, c’est celui du cœur. Pas celui du quotidien. Ce n’est pas fuir physiquement qui fait de vous un salaud. C’est renoncer à aimer. Et ce n’est pas parce que vous vivez en Thaïlande que vous cessez d’aimer vos enfants.

Conclusion : Partir, seul, pour mieux vivre

L’Asie n’est pas un rêve familial. C’est un projet individuel. Un appel du large. Une mutation intérieure. Et la meilleure manière de réussir cette mutation, c’est d’avoir le courage de partir seul. De couper. De se reconstruire. De repartir de zéro.

Abandonner sa famille, c’est dur. C’est brutal. Mais parfois, c’est le seul moyen de sauver ce qu’il reste de soi. Continuer de vivre dans le mensonge, dans l’hypocrisie, dans la routine étouffante, ça c’est la vraie lâcheté.

Il faut oser dire non. Oser dire « je me choisis ». Oser dire « ce rêve, je le vis seul ». Oser dire : abandonner sa famille n’est pas un crime, c’est une stratégie. Un choix. Une renaissance.

Et parfois, c’est la meilleure chose que vous puissiez faire pour vous… et pour eux.